[Manuscrit]. Mot écrit de sa prison à son frère par Madame Lavoisier.

LAVOISIER (Marie-Anne Pierrette de, née Paulze).

Published by (1794), 1794

Billet autographe sous verre, cadre de bois (17 x 12 cm). Précieux autographe sans signature anciennement monté et mis sous verre en guise de reliquaire, retranscrit, circonstancié et attribué par une main anonyme à « Madame Lavoisier ».« 22. une heure du matin / Si je vis c'est pour que vous vous conserviez / Vous seul jugés (jugez) Si je deb(?) / Ah mon frère est-il un sort pareil au mien »Marie-Anne Pierrette Paulze (1758-1836) fille du fermier général et directeur de la Compagnie des Indes Jacques Paulze (1723-1794), épouse et collaboratrice du chimiste Antoine-Laurent Lavoisier (1743-1794) perdit le même jour son père et son mari, jugés et guillotinés le 8 mai 1794.« Dépouillée de sa fortune, seule, sans parents (elle avait perdu son frère Christian quelques mois auparavant), n'ayant pas eu d'enfants de son mariage, isolée dans son hôtel particulier du boulevard de la Madeleine, elle ne profitait même pas du silence et du repos pour mesurer l'étendue de sa douleur et pleurer ses morts ; il lui fallait encore subir des visites domiciliaires. Tous les biens de Lavoisier étaient confisqués et appartenaient à la Nation, qui devait en prendre possession. Quant à Marie-Anne, elle fut arrêtée, le 14 juin, par ordre du Comité de Sûreté générale et incarcérée à la maison d'arrêt de la rue Neuve-des-Capucines ; les scellés furent apposés sur ses meubles et sur ses appartements privés. Après le 27 juillet, la « veuve Lavoisier » s'adressa au Comité révolutionnaire de sa section, qui lui délivra un certificat favorable pour le Comité de Sûreté générale ; elle obtint enfin sa mise en liberté, le 17 août 1794 » (J.J. Peumery Marie-Anne Pierrette Paulze, épouse et collaboratrice de Lavoisier). L'autographe est accompagné d'une note manuscrite contemporaine qui précise « mot écrit de sa prison à son frère » : en 1794, deux de ses trois frères (Balthazar et Christian) étaient morts, seul Joseph Paulze né en 1759 était semble-t-il en vie, qui pourrait être ainsi le destinataire du billet. Marie-Anne épousa en seconde noces le savant américain Benjamin Thompson, comte de Rumford et fit publier les mémoires inachevés de Lavoisier. Seller Inventory # 43353

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Title: [Manuscrit]. Mot écrit de sa prison à son ...
Publisher: (1794)
Publication Date: 1794
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