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2 vol. in-12, XVI, 347 pp. et X, 382 pp., demi-basane du temps, dos à nerfs, traces de frottement, coiffe supérieure du tome I arasée, tranches jaspées, inscription"Ex dono autoris" sur la page de titre, intérieur en bon état. Seule édition, très rare, d'un traité sur le cancer. Diversement apprécié au 18ème siècle (jugé médiocre par Peyrilhe qui publia son ouvrage deux ans plus tard, ou au contraire digne d'intérêt pour Roux, dans le Journal de médecine), son importance fut reconnue ultérieurement, surtout dans ces dernières décennies. Il s'agit d'un ouvrage volumineux, bien documenté, constituant à la fois une synthèse des connaissances de l'époque et un exposé des conceptions personnelles de l'auteur. Il est riche en observations et comporte des données novatrices. Dupré de Lisle est crédité de la première observation d'immunothérapie (non spécifique), décrivant une régression d'un cancer du sein à un stade avancé après le développement d'une lésion purulente de la jambe. L'utilisation de la fièvre comme moyen thérapeutique prendra un réel essor à la fin du 19e siècle avec Friedrich Fehleisen et surtout William B Coley. De plus, cet ouvrage renferme des considérations d'ordre humaniste et moral, Dupré de Lisle soulevant régulièrement le problème du choix thérapeutique face à la crainte d'infliger aux patients des souffrances inutiles, préfigurant les préoccupations modernes sur la qualité de vie du patient (G. Rolland-Lozachmeur). Le premier volume peut être considéré comme un traité de cancérologie générale. Les cinquante premières pages sont consacrées à l'historique de la maladie. Le second volume est consacré aux lésions tumorales et pseudo-tumorales de l'estomac, du canal intestinal, de la rate, de l'utérus et du poumon (tubercules du poumon). Dupré de Lisle (parfois orthographié De L'Isle) exerça la médecine à Versailles. Il fut médecin du comte de Provence, du département de la marine et de la prévôté de l'hôtel du roi. REFERENCES : Wagener D J Th: The history of oncology, p. 106 : "An article by Joachim Hartmann of the Semmelweis Institute in Germany states that a publication by the Versailles physician Dupré de Lisle in 1774 and numerous reports by his compatriot, the surgeon Stanislas Tanchou, in 1844 provided evidence that malignant diseases can be cured or improved by bacterial infection."; Fuchs EJ & Matzinger P: Is cancer dangerous to the immune system?, Seminars in immunology, 1996, 8, 271-280: "This technique (introduction bacterial infection), referred to as nonspecific cancer immunotherapy, dates back to at least 1774, when a Parisian physician injected pus into the leg of a patient with inoperable breast cancer. As the injection worsened, the patient's breast cancer disappeared."; Moscoso J. (2014) Exquisite and Lingering Pains: Facing Cancer in Early Modern Europe. In: Boddice R. (eds) Pain and Emotion in Modern History, pp. 16-35; Slingluff C.L. (2001) Immunology of Cancer. In: Norton J.A. et al. (eds) Surgery; Davis ID: An overview of cancer immunotherapy, Immunology and cell biology, 2000, 78, 179-195; Hoption SA et al.: Spontaneous regression: a hidden treasure buried in time, Medical Hypotheses, 2002, 58(2), 115-119; Rolland-Lozachmeur G : Les définitions du mot "cancer" dans les dictionnaires et les traités médicaux : Approche diachronique, In : Science, Systemic Functional Linguistics and Language Change (edited by S. Carter-Thomas & C.E. Hamilton), pp. 147, 158: "Dupré de Lisle explique le cancer avec des termes techniques mais en même temps, ce qui marque une évolution, y mêle des considérations morales." ; Rolland-Lozachmeur G : Le Discours sur le cancer d'un médecin au XVIII e siècle: Traité sur le vice cancéreux par Dupré de Lisle (1774). Analyse énonciative et lexicale / An 18th century physician's discourse on cancer: Traité sur le Vice Cancéreux ('Essay on cancer vice') by Dupré de Lisle (1774). Enunciative and lexical analysis, Annals of the University of Craiova, 2014, X(1), 100-128. Seller Inventory # 1371-4
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