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Librairie Lalibela, Ckelles, PARIS, France
Seller rating 4 out of 5 stars
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In-octavo broche deux pages. Négociant pour le compte de la firme « Veuve Antonio Merlino et fils » qui contribua notamment au financement de l'encyclopédie, il fit plusieurs voyages en Italie et rédigea un mémoire sur l'exploitation de la soie dans la péninsule. La cinquantaine avancée, il entreprit des études de droit pour acquérir une charge de conseiller de la Sénéchaussée de Trévoux. Il s'installa à Fareins et eut des démêlés, qui contribuèrent à sa notoriété, avec une secte convulsionnaire animée par le curé Bonjour. Ce combat, par bien des aspects rocambolesque, excita la verve des érudits locaux mais contribua surtout à sa notoriété en lui permettant d'élargir progressivement ses mandats électifs : recteur de la fabrique de Fareins puis premier consul et délégué de sa paroisse à l'assemblée sénéchale lors de la convocation des États généraux, commissaire à la rédaction du cahier de doléances du Tiers état de la sénéchaussée, administrateur du district de Trévoux, juge au tribunal du district puis au tribunal criminel du département de l'Ain à Bourg-en-Bresse. Élu le 6 septembre 1792 dernier député de l'Ain à la Convention nationale, il fut membre du Comité de défense générale, préfiguration du grand Comité de salut public. Il exerça sous la Convention une activité très soutenue marquée par une grande assiduité dans plusieurs comités (commerce, agriculture, guerre, secours) et dans différentes commissions (commission des six sur les subsistances, commission des seize sur la nouvelle Constitution, commission Garran de Coulon sur l'esclavage). On lui doit en particulier la mise en oeuvre de l'embrigadement2 qui consistait à rassembler au sein d'une demi-brigade un bataillon de ligne avec deux bataillons de volontaires, un plan d'organisation du gouvernement3 qu'il rédigea avec Romme et Thibaudeau. Il intervint plus d'une soixantaine de fois à la barre de la Convention dont il fut secrétaire le 1er messidor an II (19 juin 1794). Il n'existe pas de biographie sur ce personnage de la Révolution mais des articles dans des dictionnaires biographiques publiés sous la Restauration et donc peu amènes à l'endroit d'un régicide, dont ils dénonçaient contradictoirement ses excès et sa modération. Merlino fut partisan, comme Vergniaud, girondin notoire, de l'appel au peuple6 ce qui lui fut reproché par certains montagnards comme Ichon7, 31 juillet 1794) et il participa aux journées de thermidor s'opposant à des robespierristes comme Jagot. Plus tard, il s'illustra au club de Noailles qui regroupait des montagnards modérés comme lui. Il resta cependant fidèle à des convictions tranchées ce qui explique la complexité du personnage. Son opposition au clergé, nourrie et développée contre la secte fareiniste en est le meilleur exemple. Il dénonça le 2 frimaire an II (22 novembre 1793) « l'horizon de la France obscurci par une nuée de prêtres » et, après thermidor, le 5 vendémiaire an II (27 septembre 1794), il s'élevait encore au Club des jacobins, dont il faisait partie depuis le 26 septembre 1792, contre la nomination des prêtres et des nobles à des emplois publics. Dans le même temps il dénonça8, alors que ce n'était plus de saison, d'anciens girondins comme l'écrivain Louis-Sébastien Mercier pour son comportement anti-républicain. Son hostilité à l'esclavage a été mise en lumière par Dorigny et Gainot qui soulignent notamment : « Il est tout à fait symptomatique de voir grandir au sein de la société l'influence de plusieurs personnalités de premier plan de cette opposition parlementaire comme Duplantier, Deydier et surtout Merlino. C'est ce dernier que les rapports de police présentent comme membre actif des réunions qui cherchent à articuler opposition législative et opposition néo-jacobine extra-parlementaire. » Jean-Marie François Merlino mourut le 16 octobre 1805 dans sa propriété du Graberet à Fareins, dans l'Ain, où sa tombe existe encore. Seller Inventory # KOPRV178d
Title: Réflexions d'un citoyen sur quelques ...
Publication Date: 1795
Binding: Couverture souple
Condition: Bon
Edition: Edition originale
Seller: Librairie Diona, Paris, France
Couverture souple. Condition: Bon. Edition originale. In-octavo broche deux pages. Négociant pour le compte de la firme « Veuve Antonio Merlino et fils » qui contribua notamment au financement de l'encyclopédie, il fit plusieurs voyages en Italie et rédigea un mémoire sur l'exploitation de la soie dans la péninsule. La cinquantaine avancée, il entreprit des études de droit pour acquérir une charge de conseiller de la Sénéchaussée de Trévoux. Il s'installa à Fareins et eut des démêlés, qui contribuèrent à sa notoriété, avec une secte convulsionnaire animée par le curé Bonjour. Ce combat, par bien des aspects rocambolesque, excita la verve des érudits locaux mais contribua surtout à sa notoriété en lui permettant d'élargir progressivement ses mandats électifs : recteur de la fabrique de Fareins puis premier consul et délégué de sa paroisse à l'assemblée sénéchale lors de la convocation des États généraux, commissaire à la rédaction du cahier de doléances du Tiers état de la sénéchaussée, administrateur du district de Trévoux, juge au tribunal du district puis au tribunal criminel du département de l'Ain à Bourg-en-Bresse. Élu le 6 septembre 1792 dernier député de l'Ain à la Convention nationale, il fut membre du Comité de défense générale, préfiguration du grand Comité de salut public. Il exerça sous la Convention une activité très soutenue marquée par une grande assiduité dans plusieurs comités (commerce, agriculture, guerre, secours) et dans différentes commissions (commission des six sur les subsistances, commission des seize sur la nouvelle Constitution, commission Garran de Coulon sur l'esclavage). On lui doit en particulier la mise en oeuvre de l'embrigadement2 qui consistait à rassembler au sein d'une demi-brigade un bataillon de ligne avec deux bataillons de volontaires, un plan d'organisation du gouvernement3 qu'il rédigea avec Romme et Thibaudeau. Il intervint plus d'une soixantaine de fois à la barre de la Convention dont il fut secrétaire le 1er messidor an II (19 juin 1794). Il n'existe pas de biographie sur ce personnage de la Révolution mais des articles dans des dictionnaires biographiques publiés sous la Restauration et donc peu amènes à l'endroit d'un régicide, dont ils dénonçaient contradictoirement ses excès et sa modération. Merlino fut partisan, comme Vergniaud, girondin notoire, de l'appel au peuple6 ce qui lui fut reproché par certains montagnards comme Ichon7, 31 juillet 1794) et il participa aux journées de thermidor s'opposant à des robespierristes comme Jagot. Plus tard, il s'illustra au club de Noailles qui regroupait des montagnards modérés comme lui. Il resta cependant fidèle à des convictions tranchées ce qui explique la complexité du personnage. Son opposition au clergé, nourrie et développée contre la secte fareiniste en est le meilleur exemple. Il dénonça le 2 frimaire an II (22 novembre 1793) « l'horizon de la France obscurci par une nuée de prêtres » et, après thermidor, le 5 vendémiaire an II (27 septembre 1794), il s'élevait encore au Club des jacobins, dont il faisait partie depuis le 26 septembre 1792, contre la nomination des prêtres et des nobles à des emplois publics. Dans le même temps il dénonça8, alors que ce n'était plus de saison, d'anciens girondins comme l'écrivain Louis-Sébastien Mercier pour son comportement anti-républicain. Son hostilité à l'esclavage a été mise en lumière par Dorigny et Gainot qui soulignent notamment : « Il est tout à fait symptomatique de voir grandir au sein de la société l'influence de plusieurs personnalités de premier plan de cette opposition parlementaire comme Duplantier, Deydier et surtout Merlino. C'est ce dernier que les rapports de police présentent comme membre actif des réunions qui cherchent à articuler opposition législative et opposition néo-jacobine extra-parlementaire. » Jean-Marie François Merlino mourut le 16 octobre 1805 dans sa propriété du Graberet à Fareins, dans l'Ain, où sa tombe existe encore. Seller Inventory # KOPRV178d
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