Synopsis
On définit généralement le fantastique comme une violation des lois naturelles, comme l'apparition de l'impossible. Pour nous, ce n'est pas cela du tout. Le fantastique est une manifestation des lois naturelles, un effet du contact avec la réalité quand celle-ci est perçue directement et non pas filtrée par le voile du sommeil intellectuel, par les habitudes, les préjugés, les conformismes. Nous pensons que c'est au coeur même de la réalité que l'intelligence, pour peu qu'elle soit suractivée, découvre le fantastique. Un fantastique qui n'invite pas à l'évasion, mais bien plutôt à une plus profonde adhésion. La science moderne nous apprend qu'il y a derrière du visible simple, de l'invisible compliqué. Une table, une chaise, le ciel étoilé sont en réalité radicalement différents de l'idée que nous nous en faisons : systèmes en rotation, énergies en suspens, etc. C'est par manque d'imagination que des littérateurs, des artistes, vont chercher le fantastique hors de la réalité, dans des nuées. Ils n'en ramènent qu'un sous-produit. Le fantastique, comme les autres matières précieuses, doit être arraché aux entrailles de la terre, du réel. Il est enfin évident qu'à partir de notre méthode, un ouvrage comme celui-ci, établi avec le maximum d'honnêteté et le minimum de naïveté, doit susciter plus de questions que de solutions. Une méthode de travail n'est pas un système de pensée. Nous ne croyons pas qu'un système, aussi ingénieux qu'il soit, puisse éclairer complètement la totalité du vivant qui nous occupe.
About the Authors
Jacques Bergier (1912-1978) est un ingénieur chimiste, espion pour les services secrets, journaliste et écrivain franco-polonais. Il a contribué à la promotion de diverses théories scientifiques, notamment à travers le mouvement du « réalisme fantastique ». Licencié en sciences, il se consacre à la recherche scientifique, dont la chimie nucléaire. En 1936, il découvre avec le physicien atomiste André Helbronner l'utilisation de l'eau lourde pour le freinage des neutrons et réalise la toute première synthèse d'un élément radioactif naturel : le polonium. Très vite, il développe un penchant pour l'alchimie (renforcé par une rencontre avec Fulcanelli en juin 1937) et affirme au début des années 1950 avoir obtenu par transmutation alchimique du béryllium à partir de sodium. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il est résistant à Lyon au sein du Trio des ingénieurs, puis du réseau Marco Polo. Après la guerre, il est capitaine de la DGER (Direction générale des études et recherches) au sein de laquelle il dirige la branche française du CIOS (Centre interarmées de contre-espionnage alliés). Il participe en 1945 à la MIST (Mission d'information scientifique et technique) et à des missions secrètes en Allemagne afin d'interroger des savants atomistes et de trouver des armes secrètes. Dès 1968, Bergier évoquera l'espace des ordinateurs, conçu alors comme une prise de calcul (avec moniteur, clavier, copieur, et traitement de texte) mais aussi de la nécessité d'un fournisseur d'accès, des moteurs de recherche, de la naissance de l'« élément portatif » et de la protection des données sensibles. Il maîtrisait 14 langues modernes et anciennes (dont l'araméen) et était doté d'un Q.I. de 160. Il meurt à Paris le 22 novembre 1978 d'une hémorragie cérébrale.
Louis Pauwels (1920-1997) est un journaliste et écrivain français. Rédacteur en chef de Combat en 1949, il dirige le mensuel Marie-France, puis fonde avec Jacques Bergier la célèbre revue Planète, consacrée à la science, à la philosophie et à l'ésotérisme, qu'il dirigera pendant six ans. L'amour monstre écrit en 1954 et Le Matin des magiciens, co-écrit avec Jacques Bergier en 1960, constituent ses oeuvres majeures. En 1978, il fonde le Figaro Magazine dont il prend la tête jusqu'en 1993. Revenu à la foi catholique, il prendra par la suite ses distances avec la revue Planète. Pauwels se convertit au catholicisme en novembre 1982 à Acapulco, suite à un accident dont il jugera le phénomène « incompréhensible ». Il continue à écrire toute sa vie durant et certains de ses manuscrits restent à ce jour encore non publiés. Il fait sa dernière apparition télévisée en 1996 dans l'émission de télévision culturelle quotidienne Le Cercle de minuit. La télévision française s'est intéressée à plusieurs reprises tant au personnage qu'à son oeuvre. Le 31 juillet 1977, la chaîne de télévision FR3 lui consacre un reportage dans la collection L'Homme en Question. Plus de dix ans plus tard, en 1988, c'est Michel Polac qui l'interviewe pour un documentaire publié dans la collection Libre Échange. Il meurt à Suresnes le 28 janvier 1997 d'une crise cardiaque.
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