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manuscrit in 4°, de 2ff. 226pp., d'une belle écriture très soignée, exemplaire réglé et illustré de nombreuses et belles figures numismatiques dessinées à l'encre dans le texte dont certaines rehaussées en couleurs et/ou à l'or, d'un blason en couleurs rehaussé d'or au second feuillet, d'une figure à système p.101 (figure dessinée recouverte d'une autre figure dessinée et coloriée sur un petit papier se soulevant) et d'un très beau dessin en couleurs h.t. p.117 reproduisant des glyphes et figures probablement mayas, avec joint une note mss. au crayon pour la p.158. pl. chagrin rouge époque, dos à deux nerfs épais filetés à froid se prolongeant sur les plats, titre doré au dos, bel état. Superbe manuscrit de l'une des premières traductions françaises du vrai Testament alchimique attribué à Raymond Lulle, travail original qui nécessita à son auteur six années de labeur. Le Testament, dont le titre d'origine est "Testamentum duobus libris universam artem chymicam complectens - Item eiusdem compendium animae transmutationis artis metallorum" (littéralement "Testament en deux livres de l'art chimique universel complet ? Dont un volume sur comment transmuter l'âme des métaux") est le plus ancien traité pseudo-lullien d'alchimie, il daterait de 1332. Il fut publié pour la première fois à Cologne en 1566 sous le nom de Lulle. C'est dans cet ouvrage qu'est rassemblé le plus grand nombre des connaissances alchimiques de l'époque et les principales théories concernant cet art. L'ouvrage montre des connaissances poussées en pharmacologie. Les règles qu'il énonce sont parfois énigmatiques, notamment lorsqu'il s'agit "d'anoblir" les métaux ou de la "quintessence" du vin. L'ensemble constitue un témoignage important sur l'alchimie au Moyen Âge. Il développe la notion de "médecine universelle", tant pour les pierres (transmutation) que pour la santé des hommes. Elève probable d'Arnaud de Villeneuve, on lui attribue un certain nombre de livres sur l'alchimie. Mais, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes, ses deux biographes, Alain Llinarès et Louis Sala-Molins n'en citent aucun. Pas non plus de traités alchimiques dans les 8 volumes des "Opera" publiées à Mayence (1721-1742) ni dans les 5 volumes de l'Opera latina publiée à Fribourg-en-Brisgau & Palma de Majorque (1959-1967). Didier Khan pense que les traités alchimiques attribués à Lulle furent rédigés par un de ses disciples, et rappèle que le "Testament" devint, au sein de la communauté des disciples d?Hermès, le texte de référence par excellence. Parmi les très nombreux auteurs cités par Michaël Maïer dans ses Arcanes très secrets (1613) Lulle occupe de loin la première place. Au milieu du XVIIe siècle, Eugène Philalèthe n?hésite pas non plus à citer souvent le Testament ; il appelle Lulle « le meilleur artiste chrétien qui fût jamais ». Dans les ouvrages de Fulcanelli et d'Eugène Canseliet, on trouve de nombreux renvois aux différents textes attribués à Lulle. Il n'existe toutefois aucune certitude que Lulle ait pratiqué l'alchimie. Nous dirions même que son Ars Magna, sa philosophie, et sa mystique prouveraient le contraire. On trouve différents manuscrits portant le titre de "Testament" attribués à Raymond Lulle. Nous avons même un commentaire par Lulle lui-même (L'Elucidation ou l'éclaircissement du testament de Raimond Lulle par lui-même, Bibliothèques des philosophes chymiques, t. IV, Paris, 1754) évidemment paru après sa mort. Des historiens des sciences, tel Hoffer, persuadés d'être éclairés, qualifient l'ensemble de l'oeuvre alchimique du maître majorquin d'obscure, d'inintéressante, au regard des écrits de son ami et maître Arnaud de Villeneuve. Ceci ne vaut heureusement pas pour le présent texte, qui constitue un sommet de la littérature alchimique. La partie de l'oeuvre pseudo Lullienne traitant de l'alchimie est la plus importante, tant du point de vue de la quantité que de la renommée. On trouve dans les bibliothèques publiques quelques manuscrits anciens du testament . Seller Inventory # 21454
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