"Le jour se changea en nuit, et la lumiere en obscurite: en quantite inexprimable poussieres et cendres jaillirent, inondant la terre, la mer, et l'air meme, ensevelissant deux cites entieres, Herculanum et Pompei, pendant que les habitants etaient au theatre, assis. " C'est ainsi que l'historien Dion Cassius resume l'une des plus grandes catastrophes de l'Antiquite. Une promenade dans les rues des deux cites mortes permet d'imaginer, comme si le temps s'etait arrete, une foule bruyante et coloree d'hommes et de femmes affaires, des jeux et des spectacles, enfin tout ce qui faisait le bonheur de vivre dans cette Campanie du premier siecle de notre ere. Ce sont ces paysages, ces ruines ensoleillees, ces corps figes dans leur carapace de boue qui ont inspire au baron Edward George Bulwer-Lytton (1803-1873), romancier et homme d'Etat britannique, le plus celebre roman du xixe siecle sur le monde romain: Les Derniers Jours de Pompei. Rien n'y manque de ce qui fait le charme des romans de feu et de passion: un heros jeune et beau, une pure heroine, une amante jalouse, un traitre aux noirs desseins. Et, menace permanente surplombant la cite, le Vesuve dont les flancs annoncent par quelques sourds grondements la catastrophe finale. Les Derniers Jours de Pompei est le meilleur guide qui soit pour visiter la cite disparue. Et pour y rever
Edward Bulwer-Lytton, (Edward George Earl) né en 1803 à Heydon-Hall (Norfolk) et mort en 1873, est un homme politique et romancier britannique.
Il débuta comme écrivain par des poésies imitées de lord Byron ; il écrivit plus d'une vingtaine de romans sur une période de quarante-cinq ans, explorant de nombreux genres et obtint en 1828 un grand succès par son premier roman, Pelham ou les Aventures d'un gentleman, bientôt suivi de Godolphin, des Pélerins du Rhin, des Derniers jours de Pompéi, de Rienzi ou le Dernier des Tribuns, qui rendirent son nom célèbre en Europe.
Il donna au théâtre plusieurs pièces, dont deux, la Dame de Lyon (1828) et Money (1840), furent très applaudies. Membre de la Chambre des communes de 1831 à 1841, il s'y déclara pour les réformes. En 1832, il rédigea quelque temps le Monthly magazine, où il affichait des opinions qui lui valurent le surnom de Dandy radical. En 1836, il publia un pamphlet virulent contre le ministère conservateur de Robert Peel et, en 1846, le Nouveau Timon, où il donnait une série de portraits d'hommes d'État contemporains. Il siégea de nouveau à la Chambre des Communes de 1852 à 1866, époque où il accepta de lord Derby, avec le titre de lord, un siège à la Chambre haute.
Maître de conférence honoraire de langue et littérature latines à la Sorbonne Nouvelle (Paris III), ClaudeAziza a publié aux Belles Lettres, d'Alexandre Dumas : Isaac Laquedem (2005) ; Mémoires d’Horace (2006) et de E.G. Bulwer –Lytton, Les Derniers Jours de Pompéi (2007). Il est aussi collaborateur de L’Histoire et du Monde de la Bible.