Extrait: ...On leur permit alors de rester. L'assemblee de Caen decida que les bataillons bretons deja arrives seraient diriges de Caen sur Evreux, rendez-vous general de toutes les forces. On expedia sur ce point des vivres, des armes, des munitions, des fonds pris dans les caisses publiques. On y envoya des officiers gagnes a la cause du federalisme, et beaucoup de royalistes caches qui se jetaient dans tous les soulevemens, et prenaient le masque du republicanisme pour combattre la revolution. Parmi les contre-revolutionnaires de cette espece etait le nomme Puisaye, qui affichait un grand zele pour la cause des girondins, et que Wimpffen, royaliste deguise, nomma general de brigade, et chargea du commandement de l'avant-garde deja reunie a Evreux. Cette avant-garde pouvait s'elever a cinq ou six mille hommes, et s'augmentait tous les jours de nouveaux contingens. Les braves Bretons accouraient de toutes parts, et annoncaient d'autres bataillons qui devaient les suivre en plus grand nombre. Une circonstance les empechait de venir tous en masse, c'etait la necessite de garder les cotes de l'Ocean contre les flottes anglaises, et d'envoyer des bataillons contre la Vendee, qui debordait deja jusqu'a la Loire, et semblait prete a la franchir. Quoique les Bretons des campagnes fussent devoues au clerge, ceux des villes etaient republicains sinceres, et, tout en combattant Paris, ils n'en voulaient pas moins continuer une guerre opiniatre contre la Vendee. Telle etait la situation des choses dans la Bretagne et la Normandie, vers les premiers jours de juillet. Dans les departemens voisins de la Loire, on s'etait ralenti; des commissaires de la convention, qui se trouvaient alors sur les lieux pour diriger les nouvelles levees sur la Vendee, avaient engage les administrateurs a attendre les evenemens avant de se compromettre davantage. La, pour le moment, on ne songeait plus a envoyer des deputes a Bourges, et on observait une grande reserve. A Bordeaux,...
"synopsis" may belong to another edition of this title.