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In-8° broché, couverture d'attente moderne azur sombre, 8 pages, exemplaire en magnifique état comme neuf (cf scan). Le Concordat n'est publié que le 18 avril 1802 : à l'occasion de Pâques, Bonaparte est accueilli à Notre-Dame où les nouveaux évêques prêtent serment. Les élites issues de la Révolution sont très hostiles, notamment dans l'armée : le général Brune s'écrie : « nos épées n'ont triomphé que pour nous replacer dans la servitude religieuse ». Fouché considère le Concordat comme une « erreur politique ». Pour pouvoir faire accepter le Concordat par le corps législatif plutôt hostile, qui a pour président un athée, Bonaparte, après avoir fait épurer les chambres, annexe au Concordat des Articles Organiques qui précisent les détails d'application, mais sans que le pape ait pu donner son accord. Ainsi par exemple l'interdiction de célébrer le mariage religieux avant le mariage civil, l'obligation de résidence pour les évêques, l'autorisation de l'État pour la publication de tous les actes du Saint-Siège, etc. Mais aussi, Bonaparte rendait obligatoire l'enseignement de la Déclaration des Quatre articles de 1682 mise au point par Bossuet affirmant les libertés de l'Église de France vis à vis du pape. Complément au Concordat : le sénatus-consulte du 22 fructidor an IX rétablit le repos dominical, fixe la fête nationale le 15 août (jour de l'Assomption et anniversaire de Napoléon). Le calendrier grégorien redevient officiel le 1er janvier 1806. Le Code civil permet de choisir les prénoms parmi les noms de saints. Le Code pénal de 1810 prend sous sa protection l'exercice du culte catholique. Le Concordat met fin à la guerre civile, faisant descendre la paix civile jusqu'aux villages. Il favorisait le ralliement des royalistes, tel Chateaubriand. Aussi le duc d'Enghien écrivait-il de Bonaparte dans une lettre à son grand-père le duc de Condé : « Rien ne lui résiste, pas même Dieu. » Mais il permet aussi la renaissance de l'Église, une Église unifiée comme elle ne l'a jamais été et soumise au pape. C'est donc une victoire de l'Eglise catholique. Ainsi donc, le Concordat liquide le passé et prépare l'avenir. D'autre part le régime du Concordat fut appliqué aux protestants : les pasteurs dont l'élection avait été approuvée par le gouvernement recevaient un traitement : ils devaient prêter le serment de fidélité et prier publiquement pour le régime. Les rabbins en revanche ne recevaient aucun traitement de l'État mais priaient pour le régime. Ce compromis a suscité des commentaires très divers, voire opposés pour déterminer qui en avait le plus profité, l'Église ou l'État. Le Concordat s'est révélé durable : il est conservé jusqu'au début du XXe siècle (loi de séparation de l'Église et de l'État en 1905) et il survit toujours aujourd'hui en Alsace-Moselle. Seller Inventory # NVJ8400
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Bibliographic Details
Title: Proclamation des Consuls de la République, ...
Publisher: [Paris] Donnier
Publication Date: 1802
Binding: Couverture souple
Condition: Très bon
Edition: Edition originale