About this Item
Grand in-4° broché, couverture d'attente moderne azur sombre, XII-233 et LXXXVI pages d'annexes. 12 pages de table analytique très utiles pour se réperer dans les méandres du Congrès de Berlin qui a tranché une partie des différents frontaliers entre la Turquie et la Grèce. Magnifique exemplaire comme neuf - - - Le congrès des Nations de Berlin est une conférence diplomatique tenue à Berlin, du 13 juin au 13 juillet 1878, par les représentants des puissances européennes, à la suite des efforts de Benjamin Disraeli pour réviser le traité de San Stefano. Après la victoire de l'Empire ottoman contre la Serbie en 1876 et la répression de l'insurrection bulgare d'avril 1876, Alexandre II, souverain de l'Empire russe, qui se voulait protecteur des chrétiens sujets du sultan, lui déclara la guerre en avril 1877. La guerre russo-turque de 1877-1878, qui fit rage jusqu'en janvier 1878, se solda par une victoire russe. Les Turcs furent contraints d'accepter les dures conditions du traité de San Stefano, signé le 3 mars 1878, ce qui déplut à la Grande-Bretagne et à l'Autriche-Hongrie qui s'interposèrent et obligèrent la Russie à reconsidérer les termes du traité. Les changements les plus significatifs de la révision du traité furent des clauses ajoutées, dont l'une annulait l'indépendance immédiate des États chrétiens des Balkans et prévoyait à la place, sous certaines conditions, leur affranchissement progressif, tandis qu'une autre exigeait que l'Empire ottoman devait accorder aux juifs les droits civils et religieux au sein de son empire, dont faisait partie la Palestine. C'est autour de la table du congrès de Berlin que les États qui forment aujourd'hui la péninsule balkanique furent fabriqués par la diplomatie européenne, et surtout britannique, dans des formes qui suscitent ensuite, notamment en Bulgarie, de profonds ressentiments. L'objectif du congrès de Berlin était de sauvegarder ce qui pouvait l'être d'un l'Empire ottoman faiblissant, donc dépendant des puissances occidentales, pour contrer le panslavisme et l'influence de la Russie, ainsi que la Megali Idea grecque, en jouant de la diversité nationale des Balkans pour constituer de petits États, eux-mêmes faibles et rivaux. La conséquence majeure, voulue par la diplomatie anglaise, fut le traité de Berlin du 13 juillet qui eut pour but de contenir la Russie, et pour conséquence de réduire la Bulgarie de San Stefano à deux entités séparées, l'une vassale de l'Empire ottoman, l'autre province autonome de celui-ci. L'Angleterre, première puissance maritime, ne voulait pas que la Russie se rapprochât du Bosphore (politique du Grand Jeu). Du côté du Caucase, les conquêtes russes furent limitées et la plus grande partie de l'Arménie se trouva maintenue au sein de l'Empire ottoman. Le congrès, mis en scène avec faste par Bismarck, fut un triomphe en Allemagne qui trouvait sa place de grande puissance. Le chancelier se targuait d'avoir ainsi permis que la crise ne se transformât en guerre européenne. Cependant, il y eut une crise au Reichstag dont certains partis parlaient de tentative de coup d'État du chancelier, après deux attentats commis contre Guillaume Ier. La Russie fut profondément déçue. Elle pensait trouver auprès de l'Allemagne un avocat de ses victoires, alors que l'Autriche-Hongrie et l'Angleterre étaient fermement opposées aux conquêtes russes dans les Balkans. Bismarck avait pourtant fait en sorte de conserver le bénéfice de certaines victoires aux Russes, mais cela fut jugé nettement insuffisant et une campagne de presse contre l'Allemagne eut lieu en Russie. L'ambassadeur russe à Londres, le comte Chouvalov, fut battu froid par le tsar et dut démissionner l'année suivante. Seller Inventory # JQD7843
Contact seller
Report this item