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Dessin original sur carton fort 310 x 240 - il faut noter que les dessins préparatoires servant à illustrer la presse populaire à l'aube du XX° siècle était de grand format et était ensuite réduit pour être imprimés. Le livre lui même est rare, Fayard ne le commercialisera quasiment pas, revendant aussitôt les droits à Flammarion qui le ressortira l'année suivante avec des illustrations de Paul de Semant dans sa collection "La guerre de demain". - - - Au verso de chaque dessin, une annotation au crayon met en lumière une exclamation d'un protagoniste et indique l'endroit du livre ou devra se trouver insérée l'illustration. - - - - Emile Driant naît le 11 septembre 1855, à Neufchâtel-sur-Aisne, où son père est notaire et juge de paix. Émile désire être soldat, marqué par la défaite de 1871 et le passage des troupes prussiennes. Après avoir obtenu une licence ès-lettres et en droit, il intègre Saint-Cyr à vingt ans, en 1875. En mai 1884, il devient en Afrique officier d'ordonnance du général Georges Boulanger, qui commandait la division d'occupation en Tunisie. Nommé chef de bataillon depuis 1896, le commandant Driant est nommé en juillet 1899 chef de corps du 1er bataillon de chasseurs à pied en garnison à Troyes. Il exerce son commandement avec mérite relatent ses subordonnés et la presse locale, et fait du premier bataillon, un bataillon d'élite bientôt connu dans toute l'armée française sous le nom de « Bataillon Driant ». Promis aux plus hauts postes de la hiérarchie militaire, trois affaires successives lui en enlèvent tout espoir. L'affaire des fiches, en 1904, provoque un scandale. De 1900 à 1904, un système de hiérarchie parallèle illustre la lutte entre le socialisme et la franc-maçonnerie d'un côté et le catholicisme au sein de l'armée. Le ministère avait fait établir pour chaque officier une fiche de renseignements politiques et confessionnels indépendante des notes attribuées par les supérieurs hiérarchiques, bloquant l'avancement des officiers de confession catholique. Émile Driant crée 2 ligues après l'affaire des fiches : la ligue antimaçonnique, ne comprenant que des hommes, et la ligue de Jeanne d'Arc, réservée aux femmes. Ces deux ligues fusionnent en 1906 avec l'Union française antimaçonnique, dirigée par Paul Copin-Albancelli. La nouvelle entité prend alors le nom de Ligue française anti-maçonnique. Mais elle éclate en 1909 et Copin-Albancelli fonde la Ligue de défense nationale contre la franc-maçonnerie. Très tôt, encore à l'armée, Émile Driant se lance dans la littérature sous le nom de « capitaine Danrit », anagramme de son nom pour échapper à la censure de ses chefs, dans ce genre nouveau du roman d'anticipation dans lequel Jules Verne, le plus célèbre d'entre eux, a ouvert la voie, et qui s'alimente des progrès que connaît l'époque (électricité, moteur à explosion, débuts de l'aviation.) Driant aborde les thèmes militaires les plus divers en écrivant près de trente romans en vingt-cinq ans, et le succès est au rendez-vous. Ses récits s'inspirent du modèle vernien de roman d'aventures, mais revu à travers la défaite de Sedan et l'expansionnisme colonial français. La découverte du monde et de ses merveilles devient l'évocation de richesses à puiser ou de menaces à circonscrire ; les machines extraordinaires, qui permettaient, chez Verne, de voyager à travers les airs et les mers, sont désormais avant tout des engins de guerre, pour détruire l'adversaire. Son oeuvre est caractéristique du roman d'aventures coloniales de la fin du xixe siècle à la logique plus spécifique des années précédant la Première Guerre mondiale. Ses écrits, où il accorde une vaste place à l'armée, affirme son goût des grands hommes et sa défiance des parlementaires, sont le reflet d'une opinion publique obsédée par la menace d'une guerre. Ils accompagnent les discours quotidiens de la presse, toujours attentive aux incidents internationaux. Seller Inventory # des1002
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