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In-4° broché, 4 pages dont deux imprimées. La première loterie connue tirée en France date de 1539. Elle est l'oeuvre d'un Italien et reçoit l'autorisation du roi qui signe l'édit à Châteaurenard. Le loterie se nomme alors blanque, de l'italien blanca (blanche) d'après la couleur des billets où seuls ceux en noir, parmi les billets blancs distribués, sont gagnants. La blanque connaît peu de succès, et durant deux siècles, les loteries restent interdites ou simplement tolérées dans le meilleur des cas. Le retour des loteries date de la fin du xviie siècle avec la Loterie de l'Hôtel de Ville à Paris, qui permettait de payer les rentes des emprunts contractés par la ville, lorsqu'elle était à court d'argent (il s'agissait donc d'un palliatif budgétaire). Les loteries religieuses sont parfois autorisées par le pouvoir royal pour permettre à certaines congrégations en difficulté de trouver des revenus complémentaires. Elles évitent ainsi à la monarchie de devoir subvenir à leurs besoins. Les loteries permettent à de très nombreux ordres réguliers, faisant fi de la morale, de survivre au xviiie siècle, de réparer, rebâtir, voire construire de nombreuses églises, en particulier, à Paris, l'église Saint-Sulpice, ou encore l'église Sainte-Geneviève, futur Panthéon de Paris. Les loteries de l'Hôtel de ville à Paris servent également à financer la restauration des monuments. Le total des sommes générées par les loteries devient tellement important que durant la seconde moitié du xviiie siècle le pouvoir royal tente avec succès, mais non sans difficultés, de les récupérer à son seul profit. La monarchie commence par interdire ou récupérer pour elle certaines loteries, versant aux ordres religieux des indemnités inférieures aux revenus précédemment générés. Elle renforce également son arsenal juridique contre les tricheurs et les faussaires. La gradation des peines est révélatrice : modérée dans le cas d'une tricherie à une loterie religieuse, sévère dans le cas d'une loterie semi-publique comme celle de l'Hôtel de ville, allant jusqu'aux galères dans le cas des loteries d'État. En 1754, à l'initiative de Madame de Pompadour, naît la Loterie de l'École militaire, première vraie tentative de loterie nationale pour financer l'achat du Champ de Mars et construire l'École Militaire où quelques années plus tard Napoléon Bonaparte fera ses études. La Loterie de l'École militaire est transformée en Loterie Royale de France en 1776, l'année de la création de la Administration générale des loteries. Seller Inventory # NVJ5909
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