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François Buloz (1803-1877), patron de presse, fameux directeur de la Revue des deux Mondes. L.A.S., Paris, 2 octobre 1849, 3p in-8. A Alexandre-François Vivien (1799-1854), homme politique et collaborateur habituel de la Revue des deux Mondes : « Monsieur, Vous êtes de ceux qui pensent que les situations nettes sont ce qu?il y a de mieux dans toutes les circonstances de la vie ; je suis parfaitement de votre avis, et si j?ai désiré une conversation avec vous, c?était dans l?intention de couler à fond certaines choses qui ont pu amener des sous-entendus et de la gêne dans nos relations, qui avaient toujours été si amicales de votre part et si honorables pour moi. La froideur que vous m?avez montrée en plusieurs conjonctures ces deux dernières années, l?espèce d?éloignement que j?ai crû remarquer chez vous, il y a huit jours et ce matin encore, à entrer dans les détails, les reproches que vous articulez contre la Revue, la part d?intérêt même que vous avez dans le recueil, tout me ferait une obligation de provoquer un rendez-vous pour vous entendre sur ces divers points. Il est vrai qu?en allant au conseil d?état, je prévoyais que la conversation n?aurait pas de résultat, qu?elle ne pourrait en avoir que chez vous ou ici avec les pièces que j?ai à vous faire connaître, et vous voyez que je ne me suis pas trompé. Vous ne rendrez la justice de dire que ce n?est pas ma faute si un moment d?explication n?a pas depuis longtemps mis tout ceci à jour, car je suis allez vous prier de venir à notre assemblée annuelle ; mais après m?avoir fait espérer que vous y assisteriez, nous n?avons pas eu le plaisir de vous y voir. Je vous ai écrit depuis pour vous témoigner le désir de causer avec vous de votre situation pendant l?exercice écoulé et de vous faire part de ce qui avait été résolu ; vous m?avez répondu que vous vous en rapportiez à ma gestion. Permettez-moi cependant de vous faire observer qu?il y a dans cette situation, en raison de votre silence et de votre froideur, quelque chose qui devient fâcheux et inacceptable même pour moi, et que sans vous en apercevoir peut-être vous m?avez assez vivement faire sentir depuis février. C?est au point que j?ai souvent regretté que vous n?ayez pas accepté avant la révolution le remboursement offert de la somme que vous avez versée de si bonne grâce sur votre demi-part. Je regrette surtout que les événements, en frappant plus peut-être sur moi que sur personne, ne me permettent pas de vous l?offrir encore. Ce qui me console pourtant, c?est que je n?ai pas compromis vos fonds en vous engageant dans une affaire qui prend du développement tous les jours, et qui, je l?espère du moins pour moi surtout, ne peut que s?accroître, bien qu?elle ait d?abord considérablement souffert à la révolution. Quoi qu?il en soit, vous voyez qu?il y a là une situation indécise, une chose en suspens, qui demandent une conversation et un accord entre nous ». Très belle lettre sur les liens de Vivien avec la Revue. [335-2]. Seller Inventory # 013901
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