About the Author:
Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan, née à La Malbaie (Canada-Est, aujourd'hui le Québec) le 9 janvier 1845, décédée le 6 juin 1924 à l'Hôtel-Dieu de Québec, est une écrivaine canadienne-française. Elle fait de brillantes études au Couvent des Ursulines de Québec. Dès son plus jeune âge, elle lit avec dévotion de grands écrivains français (Bossuet, Chateaubriand, Sainte-Beuve), québécois (François-Xavier Garneau, Marie de l'Incarnation) ou étrangers (Silvio Pellico) dans une perspective résolument chrétienne. En 1862, elle fait la connaissance de l'arpenteur-géomètre Pierre-Alexis Tremblay qui lui fait une cour assidue. Leur rupture, en 1868, met un terme à sa vie publique. Elle s'isole dans sa vaste demeure et remet en cause les conventions sociales, puis décide de se consacrer à l'écriture. En 1878, elle utilise le pseudonyme de Laure Conan pour faire paraître une nouvelle intitulée Larmes d'amour, dans La Revue de Montréal. Ce court texte, dans une version remaniée, sera imprimé en 1897 sous le titre Un amour vrai. Elle publie son texte le plus célèbre, Angéline de Montbrun, en 1882, le premier roman psychologique de la littérature québécoise. Suivront d'autres récits, souvent à caractère historique, qui en font la première romancière québécoise. Elle rédige également des monographies de grandes figures du passé. À partir de 1891, sa notoriété pousse les institutions religieuses à lui demander de mettre sa plume au service de la lutte contre le fléau de l'alcool. Laure Conan consacrera plusieurs opuscules à la défense de la tempérance. De 1893 à 1898, elle devient directrice de la revue catholique La Voix du Précieux-Sang. De cette époque datent des articles patriotiques et chrétiens où percent néanmoins des préoccupations sociales, notamment sur le statut politique des femmes. Elle meurt en 1924. Sa dépouille, inhumée à La Malbaie, se trouve dans un lot contigu à celui qu'occupe la tombe de Pierre-Alexis Tremblay. Une école de niveau secondaire à Chicoutimi, de même que des bibliothèques du quartier Vimont, à Laval, et de son village natal de La Malbaie portent son nom1. Des rues portent également son nom à La Malbaie, Montréal, Laval, et dans plusieurs autres municipalités du Québec.
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