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Grand et très fort in-8° relié demi-chagrin de l'époque, LXIV-291 et 344 pp. Bel envoi autographe de l'auteur à Gaston Paris sur la page de garde. Coupes légèrement frottée, une morsure très légère à la coiffe supérieure sans manque. Bruno-Paulin-Gaston Paris, né à Avenay-Val-d'Or le 9 août 1839 et mort à Cannes le 5 mars 1903, est un médiéviste et philologue romaniste français. Il fait ses études à Bonn et à l'École des chartes de Paris. Il succède à son père Paulin Paris au Collège de France, d'abord comme professeur à la chaire de langue et littérature françaises du Moyen Âge, de 1872 à 1903, puis en tant qu'administrateur à partir de 1894. Il participe à la création de la Revue critique en 1866 et de Romania en 1872. Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1876 et de l'Académie française en 1896. Il fonda la Revue critique d'histoire et de littérature (1866) avec la collaboration de son inséparable ami et collègue Paul Meyer et en collaboration avec Hermann Zotenberg (en) et Charles Morel ; et Romania (1872), également avec Meyer. La première revue voulait doter la France d'une publication bibliographique qui donnerait des informations sur les recherches historiques et philologiques étrangères dans le but de faire connaître certaines méthodes scientifiques que, parce qu'elles étaient allemandes, le pays semblait ignorer. La deuxième traitait seulement de philologie et se concentrait sur la littérature médiévale considérée comme un tout partagé entre les pays de langues romanes ; il s'agissait donc d'une revue qui se proposait d'être l'axe de la Romanística qui venait d'être fondée. Après son doctorat il remplaça un court moment son propre père au Collège de France en 1866, et fit en Sorbonne un cours sur la grammaire historique de la langue française. En 1868, le ministre Victor Duruy créa l'École Pratique des Hautes Études, où il fut nommé « répétiteur de philologie française », charge qu'il partagea avec sa chaire au Collège de France qu'il reçut à titre définitif après la retraite de Paulin Paris. Comme professeur il jouissait d'un excellent renom, puisqu'il était affable, intéressant, clair et d'accès facile, si bien qu'il eut toute une cohorte de disciples de toutes nationalités, passionnés de romanistique et parmi lesquels il faut citer Joseph Bédier. Par ailleurs il organisait chez lui de petites réunions du soir fréquentées le dimanche par des élèves intéressés à dépasser les sujets des cours, et où l'on voyait quelques écrivains français connus, comme Sully Prudhomme, Albert Sorel, Ernest Renan, Hippolyte Taine et Dumas fils. Sa réputation en Scandinavie fut considérable, mais il n'en connut pas moins quelques frustrations, comme celle de ne pas avoir réussi à susciter en France la création d'une académie de linguistique comparée et historique des langues romanes. Il n'en déploya pas moins une activité fertile et prodigieuse dans d'autres projets sans négliger son enseignement ni ses recherches personnelles: le Société des Anciens Textes, la direction du Journal des Savants ou la Revue de Paris. Sa vaste bibliographie, qui comprend des centaines de titres, fait de lui le premier spécialiste de philologie française médiévale. Il a écrit également des essais intéressants, comme ceux qui sont compilés dans Penseurs et Poètes (1896) où il raconte la vie et l'oeuvre d'érudits comme Ernest Renan ou James Darmesteter, d'artistes comme Alessandro Vida ou de poètes modernes qu'il a connus personnellement comme Frédéric Mistral. En 1896 il entra à l'Académie française. Il s'affirmait comme libéral en politique et ne manifesta jamais la moindre sorte d'antagonisme ethnique ni de ressentiment politique, à ce point qu'il invita des romanistes allemands à participer à Romania même après la défaite de 1870-71. Seller Inventory # XGB663
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