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Jacques Olivier Alphabet de l'imperfection et malice des femmes, reveu, corrigé, et augmenté d'un friand dessert et de plusieurs histoires pour les courtisans et partisans de la femme mondaine. Dédié à la plus mauvaise du monde Paris, chez A. Barraud, éditeur, 1876 271 p., relié, 20,5x14cm Cette édition a été tirée à 1002 exemplaires numérotés, à savoir 500 écu vergé, 300 grand papier de Hollande, 100 carré chine, 100 raisin Whatman ; 2 peau vélin de veau premier choix. Notre exemplaire porte le n°26 sur écu vergé. Reliure signée Petit successeur de Simier, demi-maroquin vert à coins, tête dorée, dos à 5 nerfs décolorés marron clair orné de 5 têtes de satyres, nom de l'auteur et titre dorés. Assez bon état général du fait de la regrettable décoloration du dos. Intérieur frais. Couvertures conservées. Il s'agit de la meilleure réédition de ce texte licencieux du 17e siècle qui connut un grand succès éditorial, bien complète de ses 32 vignettes et sept planches hors-texte par Gilbert, gravées par l'eau-forte par Cattelain, et 22 culs-de-lampe par Chauffard. La superbe couverture, conservée, est l'oeuvre du peintre et caricaturiste du 19e siècle, Henry Somm (1844-1907), fameux collaborateur au Chat noir, la Cravache ou encore le Rire. Paul Lacroix, dans sa notice 1522 du catalogue Pixérécourt avance que la dédicace "à la plus mauvaise du monde" vise la reine Marguerite de France, première femme de Henri IV, reconnaissable également dans la figure du frontispice et au cours de la préface. Voir Vicaire XX-25, VI-264 et Gay I 69-70. Dans cette satire, le lecteur se délectera de découvrir les femmes mondaines, forteresses du diable, très élogieusement décrites comme "très-avide animal", "abysme de la bestise", "concupiscence de la chair", "gosier babillard", colporteuse de calmonies, "artisane de la hayne", "augmentatrice du péché", "ennemies du repos", "ruine des royaumes", "forest d'orgueil", "cruelle tyrannie", "vanité des vanitez", "yvrongnesse eshontée", "hibou en fenestre", "pie à la porte", "chèvre en un jardin", et j'en passe ! Ouvrage sulfureux et amusant à découvrir. Belle provenance de la bibliothèque de Charles Sagnier (1844-1888), sans son exlibris : historien du protestantisme, négociant en graines, essences, herboristeries, produits du midi, il fut également un ami intime de George Sand, mais aussi de Gustave Flaubert et Octave Feuillet. Né à Nîmes le 11 octobre 1844 est mort à Paris le 15 juin 1888. « Issu d'une famille protestante aisée de négociants, il est durant la guerre de 1870 officier des mobilisés de la première légion du Gard à Châteauroux. A cette occasion il fait la connaissance de George Sand et entretiendra par la suite avec elle une correspondance suivie (…) Historien du protestantisme, il collabore à de nombreuses revues et notamment le Bulletin de la société d'histoire du protestantisme et la France protestante. Il contribue à dépouiller des archives jusqu'alors inédites et éclairer d'un jour nouveau certains épisodes historiques ». On lui doit aussi : La Tour de Constance et ses prisonnières, liste générale et documents inédits, Paris, 1880 ; L'assemblée de la Baume des fées près de Nîmes, Relation d'Antoine Court, s.d. A la mort de Charles Sagnier, « son fonds considérable sera légué en partie aux archives de Nîmes et à la société du protestantisme ». Ses papiers, documents, notes de travail ont été donnés aux Archives départementales en septembre 1982, par ses petits neveux M. et Mme Sagnier, à Gajan. Source Christophe Teissier, Bio-Bliographie de Nîmes et du département du Gard, tome premier, p. 225. Envoi soigné avec assurance et remise contre signature. Seller Inventory # ABE-1690383292491
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